Comme vous le savez, pour avoir les twins nous avons eu recours à une PMA (souvenez vous).
Pris plutôt rapidement en charge comparés à certains couples, nous avions vécu l’angoisse, les doutes, la peur de l’inconnu, les journées jonchées de rdv, les piqûres, les échographies, les prélèvements sanguins… et tant d’autres.
Dans notre « malheur », nous avions eu cette chance, que notre première tentative de FIV ISCI fonctionne.
2 bébés, d’un coup, inespéré.
Alors on savait. On savait qu’on devrait repasser par là pour avoir un autre enfant et je n’étais pas du tout prête à revivre ce que j’avais vécu 6 ans auparavant.
Ces piqûres qui m’ont anéanties, ce mal de tête permanent, cette ponction ovarienne qui m’a ravagée l’utérus, ces journées qui n’en finissaient pas jusqu’au verdict final…
Je voulais ce nouvel enfant, vraiment, mais je ne voulais pas souffrir physiquement et moralement comme il y a 6 ans.
A bien y réfléchir, j’avais le souvenir d’une douleur physique si atroce que j’avais littéralement peur de repasser par là… Parce que la douleur morale, elle je la connaissais, je l’avais surmonté alors je pouvais bien la surmonter une deuxième fois.
Non ce qui m’effrayais au plus haut point c’était cette douleur dans tout mon corps que j’ai ressenti pendant tout ce traitement…
Mais on a franchi le pas.
J’ai repris mes habitudes d’il y a 6 ans, les rdv piqûres tous les soirs avec mon infirmière à domicile, les prises de sang, les échographies pelviennes, les rdv très matinaux à la clinique, la ponction, le transfert d’embryon et les nombreux suivis post transfert.
Et cette fois ci, je n’ai pas souffert. Enfin quasi pas.
Bien évidemment les piqûres ont un peu piquées, la ponction a un peu tiré et je n’ai pas eu le sentiment d’avoir eu l’utérus charcuté… Cette fois ci c’était différent, plus facilement surmontable physiquement.
En analysant mon ressenti face à cette nouvelle PMA, je crois que j’avais mis la barre du souvenir de la douleur si haut, que celle-ci me tétanisait. Pourtant je l’avais déjà vécu, en travaillant, en cachant à mon employeur ce que je vivais, en jonglant entre mon travail et mes rdv médicaux, un véritable marathon… Alors que cette fois ci, j’étais toute disposée à avoir le temps d’honorer mes rdv sans jongler avec un travail si prenant.
L’attente du verdict suite au transfert n’a pas été aussi longue qu’il y a 6 ans. Je n’ai pas cette fois-ci décompté les jours comme ce prisonnier qui décompte les jours dans sa cellule, j’y pensais à peine à vrai dire.
Bien évidemment trop occupée avec mon quotidien de mère au foyer et mes deux amours à m’occuper.
Mais je savais, tout comme Côme et Maé que ce bébé tiendrai lui aussi.
Et puis on a su ♡
Et pour cette fois-ci, on a gardé le secret juste pour nous, comme une grossesse naturelle, juste parce qu’on avait envie de voir l’émotion chez nos proches à l’annonce de cette nouvelle. Et c’était magique.
Je sais qu’encore une fois nous avons une chance inouïe d’y être arrivé du premier coup, comparé à tous ces couples dont le parcours est si long… je pense tellement à eux si souvent, j’aimerai tant les aider comme je peux aussi…
Je remercie encore du fond du cœur notre spécialiste de la stérilité sans qui nous n’en serions pas là.
Ces enfants nous ne les avons pas fait à 2 mais à 3.
Merci Catherine pour ce nouveau cadeau qui va arriver dans nos vies.
Je vous embrasse et plus particulièrement, vous tous qui luttez et espérez en ce moment…


