à bout de forces

À bout.
Complètement. Au bord du craquage, de la crise de nerfs, de la dépression pré natale bref vous l’aurez compris la fin de cette grossesse est très difficile.

Je ne suis pas du genre à me plaindre mais j’avais envie de partager avec vous cet état car non la grossesse n’est pas que joie, layette, préparation du nid et papillons dans le ventre.

2 mois. 60 jours à tenir même. Et cette fatigue physique et psychologique qui ne me quittent pas…

Des difficultés pour m’endormir le soir, des insomnies, l’impossibilité de faire la sieste cf les travaux d’à côté (je vous en ai déjà parlé), les contractions de plus en plus nombreuses, les ligaments qui tirent de plus en plus, la position debout que je ne supporte plus et le stress de l’arrivée de ce bébé.

J’ai bien évidemment été consulté. Tout va bien, pas de tension, col fermé et pas de menace d’accouchement prématuré. Des prescriptions de médicaments et d’homéopathie pour m’aider à dormir et me redonner des forces et du repos conseillé.

Oui mais voila rien ni fait, je n’arrive pas à récupérer. Je me sens à bout de forces…
C’est si difficile de ne pas maîtriser son corps. D’essayer de lutter alors qu’on ne peux pas.

Alors je ne suis que visage fermé, pleurs et pas de très bonne compagnie. Vis à vis de mon homme, de mes grands dont je n’ai même plus la patience de m’occuper alors qu’ils sont franchement si cools, de mes amies envers qui je peux être bien froide parfois… J’essaie de voir le côté positif, de prendre sur moi, de me dire que ce sont mes derniers instants avec ce bébé en moi qui puise tout là où il le peut, mais ce n’est pas si simple.

Chaque grossesse est différente, et pour celle ci le quotidien, mes grands à gérer, les mercredis tous les 3, mes engagements « pro » envers mon blog et tous les à côtés font que c’est surement trop. 

Je sais qu’il va falloir que je m’écoute plus et que j’en fasse encore moins. Déjà que je n’en fais pas tant que ça à mon sens mais à 32SA il n’est pas question d’accoucher. Bon et en même temps je tiens à peine 10mn debout sur mes jambes…

Alors, après avoir littéralement craqué à 16h30 devant les « mamans d’école » comme dirait Florence Foresti, j’accepte (enfin) leur aide. Et je prends tout. Celles qui me proposent de prendre les kids comme ça au pied levé pour les emmener se baigner à l’heure du gouter, celles qui me proposent de venir faire la sieste chez elles pour m’éviter les bruits de perceuses et de marteaux, celles qui me proposent de passer juste pour boire un café, etc… Je prends l’aide des copines qui me proposent de me faire quelques courses, de passer déjeuner à la maison plutot que de se faire un bon resto et j’en passe.

J’accepte enfin de l’aide, moi celle qui veut tout (trop ?) contrôler.

Et j’arrête de culpabiliser. Car à ce niveau je me place là.
Et je vais même (ô exploit) arrêter de prendre mes kids le vendredi midi voire de les mettre à la cantine le mercredi histoire de moins courir et de me reposer encore plus (et quand on me connaît on sait que je fais un méga effort à ce niveau là…).

Alors avec tout ça je ne sais pas si j’arriverai à récupérer tout mon sommeil en retard (car par ici vous pouvez me priver de tout : manger, boire, … mais le sommeil, jamais !) et pour une fois au moins je penserai un peu à moi et à lui aussi.

Je ne vous cache pas que pour ces deux derniers mois j’avais de tout autres plans pour moi. Des virées sur Paris, de déjeuners en terrasse avec celles que je vois peu, du shopping, des balades… Remisés au placard tous ces plans ! Et ça ça met quand même un bon coup au moral.

Bon le week-end arrive, mon homme va être là, les travaux vont faire un break de 2 jours, on va bruncher avec la famille et prendre du temps pour nous 4. Du positif rien que du positif à emmagasiner les jours de moins…

Je vous souhaite à tous un très bon week-end et je vous dis à très vite.