Ce rôle de maman, je le tiens depuis 4 ans. Et si je n’avais jamais pu le tenir je crois que j’aurai sombré, très profond.
Malgré les difficultés que la vie à mis sur notre chemin, j’ai eu la chance de pouvoir tomber enceinte, et de donner la vie à ces deux enfants qui représente tout pour moi.
Tout.
Ce mot qui depuis ces derniers mois me hante. Tout. Trop ?
J’ai l’impression de m’être enfermée dans une routine et une vie de maman seulement.
Une vie où tout ne tourne quasi autour d’eux, une vie où (et c’est triste à dire) je ne me sens littéralement bien qu’avec eux, et eux seulement. Je me suis laissée happer par la maternité, mon côté très mère poule à pris le dessus et aujourd’hui je souffre.
Je souffre de cette solitude de n’être qu’une maman. Je ne reconnais plus cette fille de 34 ans, que la maternité a changé. J’essaie pourtant de me faire violence, de redevenir un peu égoïste parfois mais au plus profond de moi je ne rêve que d’être auprès d’eux.
Je me suis oubliée. Moi en tant que femme. Et j’ai le sentiment de n’être qu’une maman.
Qu’à coté de cela je ne vaux rien.
Je me pose tant de questions ces derniers temps. Comment font les autres ? Arrivent-elles à penser à elles, à leur vie sociale, plus que moi ? Ont-elles comme moi toujours ce sentiment de culpabilité à l’égard de leurs enfants quand elles sont loin d’eux ? Est-ce le fait d’en avoir eu 2 d’un coup qui chamboule encore plus le quotidien ?
Je ne me livre que très rarement ici, mais aujourd’hui j’ai besoin de partager ce sentiment de frustration bien que je sois totalement épanouie dans ce rôle là. Mais il me manque quelque chose.
Je crois que j’ai besoin de retrouver cette jeune fille de 30 ans, épanouie, drôle, ouverte et aimant la vie.
Je crois que ça devient plus qu’essentiel.
Ça devient aussi essentiel pour eux, une maman moins présente, une maman heureuse à l’extérieur.
Je sais que se séparer c’est mieux se retrouver mais la culpabilité est toujours là, elle ne me quitte quasi jamais, me ronge et m’empêche de vivre aussi pour moi et plus seulement pour eux.
J’aimerai tant savoir faire. Lâcher prise. Les lâcher un peu aussi.
Non pas que je sois constamment sur leur dos mais c’est viscéral j’ai besoin d’eux, tout le temps.
Leurs rires, leurs sourires, leurs câlins, me transcendent, me prouvent que j’existe vraiment.
Je suis avide de vos témoignages mes chères lectrices si vous aussi avez ou avez eu ce sentiment un jour.
Comme je vous le disais plus haut, je me livre peu sur le blog, mais aujourd’hui j’ai besoin de vous.
