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Je suis une maman qui crie. Oui je le reconnais, je crie rapidement pour tout et n’importe quoi. Je ne suis pas d’un naturel très patient et il m’arrive souvent de sortir de mes gonds quand les enfants me poussent à bout.
Mais voilà, au quotidien c’est juste pas gérable une maman qui crie, et surtout je m’aperçois bien que crier finalement ça ne résout pas mais alors pas du tout les problèmes. Limite ça empire.
L’électrochoc, c’est ma fille qui me l’a donné avec cette phrase qui résonne sans cesse dans ma tête : « maman, tu sais, moi, je t’aime pas quand tu cries« . Un petit électrochoc qui m’a permis de réaliser à quel point je devais crier pour qu’elle me dise ça, tout ça mêlé à un sentiment de culpabilité phénoménal et à de la tristesse aussi.
Du coup, j’ai décidé depuis cette phrase de me reprendre en main et d’être un peu plus sereine à la maison. Et depuis décembre, j’ai essayé de me faire violence. J’ai pris sur moi, mais alors beaucoup avant d’élever la voix. Même quand ça faisait mille fois que je leur demandais quelque chose, même lors des crises, je n’ai pas bronché.
J’ai même réussi à passer 1 mois sans crier, du tout. Le bonheur. Toute la famille avait remarqué la zénitude qui planait dans la maison, c’est pour dire. Alors bon je ne vais pas vous mentir, ya des jours où c’est plus fort que moi. Encore pour un rien je hausse le ton (mais j’essaie vraiment de continuer dans la bonne direction), et je vois bien en plus que crier ne marche pas sur les enfants, ils n’y prêtent quasi même plus attention.
Ce qui me frappe aussi c’est quand je les entends se crier dessus parfois et que je me vois en eux. Ce n’est pas fréquent du tout mais suffisamment pour me remettre encore plus en question et tourner 7 fois la langue dans ma bouche avant de m’emporter.
J’ai donc décidé de continuer sur ma lancée de fin 2013, de devenir une maman qui ne crie pas, de me faire violence, pour moi, pour eux, pour notre famille.
Edit : Après avoir planifié ce billet, j’ai lu un billet similaire chez Charlie and June et je suis rassurée de ne pas être la seule dans ce cas là. Allez on va y arriver !